Faire le jeûne. Une bonne idée ?
Pendant les fêtes, on ne dit pas non aux invitations des amis et on se régale de dîners copieux selon sa situation sans compter les calories ! C’est tout à fait normal, car ,qui a le temps et l’envie ou même l'énergie de se soucier durant les fêtes ? Entre traitement et maladie, les priorités de préoccupation sont autres et pourquoi pas se laisser gâter!
Certains traitement de chimiothérapie, hormones ou cortisone ne facilitent pas de garder son poids idéal....sachant en arrière tête que l'obésité et les kilos superflus sont un des facteurs de risque oui, mais...
De toutes les manières, chacune se dit que passé le réveillon et traitement, une bonne résolution s’impose : J'entamerai un régime sérieux!Tout ce scénario vous semble familier ?
Pour celles qui pensent devoir faire un jeûne afin de réduire une récidive voir même prévenir un cancer du sein ou donner une meilleur action au traitement... voici quelques informations intéressantes :
Le réseau NACRe (Réseau National Alimentation Cancer Recherche) de l’INCa (Institut National du Cancer) a analysé plus de 500 articles ainsi qu’une soixantaine d’ouvrages portant sur l’impact des jeûnes et régimes restrictifs sur les cancers.
Différents jeûnes et régimes analysés
sont passés sous la loupe:
Le jeûne intermittent ou non, avec arrêt complet de la prise alimentaire sans restriction hydrique, pendant une durée variable, de manière répétée ou non.
La restriction énergétique totale par rapport aux apports habituels ou recommandés, sans restriction hydrique ou en micronutriments.
La restriction protéique (moins de 10% de l’apport énergétique total) sans réduction des apports caloriques totaux.
La restriction glucidique (moins de 10% de l’apport énergétique total) avec restriction de l’apport calorique total.
Le régime cétogène (restriction glucidique sans restriction calorique). La part des lipides est donc fortement augmentée, ce qui amène l’organisme à tirer son énergie de la dégradation des graisses avec production de corps cétoniques.
Quand le déraisonnable prend le dessus du cancer...
Il en ressort de différentes littératures que les études sont peu nombreuses et de mauvaise qualité (faibles échantillons, sans contrôle ni randomisation). La majorité des résultats proviennent donc d’extrapolation d’études expérimentales ayant eu lieu sur le modèle animal. Les experts concluent qu’aussi bien le jeûne que les régimes restrictifs ne permettent pas d’assurer une prévention primaire des cancers. En outre aucun effet positif pendant la maladie en terme curatif et maximisation des effets de traitements n'est assuré .
Au contraire ! Ces types de régimes ou de jeûnes peuvent aggraver la dénutrition et la sarcopénie, pouvant affecter le pronostic.
Les patientes mettent beaucoup d’espoir dans des médecines complémentaires. Ce type d’alimentation est un fait social qu’il ne convient pas d’ignorer.Les soignants doivent permettre aux patientes d’en parler afin de leur exposer les risques et si elles souhaitent tout de même s’engager dans cette voie, les accompagner par une diététiciènne et assurer un suivi nutritionnel encore plus régulier.
Source : Food in action