Pour les cellules cancéreuses le jeûne serait un cauchemar....

Jeûner au cours des traitements oncologiques (de la chimiothérapie en particulier) génère un intérêt croissant auprès des patients suite à la surmédiatisation de récentes découvertes.

Quand on jeune, les cellules saines se refermeraient, se mettraient en sécurité, alors que les cellules cancéreuses ne semble plus avoir ce mode de fonctionnement. Si bien que les effets de la chimio seraient beaucoup plus efficace en ciblant principalement les cellules cancéreuses. Et les patients seraient beaucoup moins malades. 

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Une femme témoigne : ‘‘Les cellules saines sont mieux protégées lorsque l’on jeûne 2 à 3 jours avant la chimio puis pendant la chimio puis 2 à 3 jours après. Les effets secondaires en sont nettement diminués. Il faut adapter selon les réserves pondérales et renforcer le système immunitaire entre les jeûnes avec une alimentation très digeste et nourrissante.’’

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Le but de cet article est de faire un état des lieux sur les bases scientifiques de cette approche.

Selon des études pré-cliniques, le jeûne pourrait augmenter l’index thérapeutique des principaux traitements oncologiques. Mais les données cliniques manquent , malgré quelques données émanant de petites études exploratoires. Les études à plus grande échelle sont en cours.

Aujourd’hui, l’approche du jeûne pendant la chimiothérapie ne peut et ne doit être ni recommandée ni introduite dans des protocoles de soins. Son étude peut par contre améliorer la compréhension des aspects métaboliques du cancer.

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Les données disponibles actuellement découlent d’études pré cliniques ou exploratoires et sont insuffisantes pour établir des recommandations. Beaucoup de questions sont encore ouvertes. Aucune méthode standardisée n’a été établie concernant le type de diète, sa durée et sa temporalité par rapport au traitement.

Il est donc urgent d’attendre les résultats des études en cours pour pouvoir mieux percevoir l’effet éventuel de cette méthode nutritionnelle sur la qualité de vie des patients et sur l’efficacité des traitements oncologiques.

Il n’en reste pas moins que le métabolisme de la cellule cancéreuse est différent de celui de la cellule normale. Poursuivre et intensifier la recherche dans ce domaine ouvriront certainement des pistes pour de nouvelles stratégies thérapeutiques, et le jeûne pendant les traitements sera peut-être l’une d’entre elles !