Insomnie : Les bienfaits prouvés du yoga

La pratique du yoga a commencé il y a environ 5000 ans en Inde et combinait le bien-être physique, mental, émotionnel et spirituel. En tant que forme de mouvement physique, le yoga combine diverses postures et techniques de respiration qui sont censées améliorer la forme physique, la clarté mentale, réduire le stress et promouvoir la pleine conscience. Le yoga intègre donc quatre principales composantes : le souffle (Pranayama), les postures physiques (Asanas), les gestes psycho-énergétiques (Mudras et Drishtis) et la méditation (Dharana) et, qui sont couramment utilisées en Inde aussi bien dans la vie quotidienne des indiens que dans leur tradition de soins.

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Yoga est un terme dérivé de la racine « yuj » en Sanskrit : « lier ensemble », « tenir serré », « mettre sous le joug », « to yoke » en anglais : unir. Dans notre monde occidental, le yoga devient de plus en plus populaire. Les patients atteints par le cancer ont souvent recours aux offres complémentaires (Pratiques énergétiques, psychocorporelles, Homéopathie, Phytothérapie etc.). Le yoga leur est parfois conseillé pour les aider à faire face aux symptômes et effets secondaires du traitement chimiothérapique .

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Lorsque l’on recherche « yoga et cancer », on trouve beaucoup d’ études effectuées dans le monde (notamment anglo-saxonnes).

Diverses publications font états de nombreux bénéfices pour les patients atteints du cancer quand il est proposé en soin de support : diminution des troubles anxieux, de la douleur, de la fatigue, des symptômes du stress, amélioration de l’humeur, lutte contre l’insomnie, augmentation des défenses du système immunitaire, réduction des tensions, réponse à des questions d’ordre spirituel et meilleure compliance/tolérance aux traitements.

Une des dernières études sur le Yoga présenté à L’ASCO (American Society of Clinical Oncology) démontre un impact considérable sur les problèmes d’insomnie des survivors.

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L'insomnie, est un effet secondaire fréquent et gênant que connaissent les survivants du cancer et qui nuit considérablement à la guérison et à la survie. L'essai a été mené par la base de recherche du programme communautaire de recherche en oncologie (NCORP) du Centre du cancer de l'Université de Rochester (NCI). Les participants étaient des survivants du cancer entre 2 et 60 mois après le traitement adjuvant, souffrant d'insomnie, sans maladie métastatique et n'ayant pas participé à des séances de yoga au cours des 3 mois précédents.

Les survivants ont été répartis au hasard en

1) YOCAS yoga (2x/semaine ; 75 min/semaine pendant 4 semaines avec pranayama, asana et dhyana, N = 251),

2) CBT-I (1x/semaine, 90 min/semaine pendant 8 semaines avec hygiène du sommeil, contrôle des stimuli, restriction du sommeil et thérapie cognitive, N = 238), ou

3) SHE (2x/semaine ; 75 min/semaine pendant 4 semaines avec formation de survie recommandée par l'ASCO, N = 251).

L'insomnie a été évaluée avant et après l'intervention au moyen de l'indice de gravité de l'insomnie.

740 survivants du cancer admissibles ont été inscrits (93 % de femmes, âge moyen = 56 + 11 ans, 75 % de cancer du sein).

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Les ANCOVA (une méthode statistique visant à tester, par un modèle linéaire général, l'effet sur une variable dépendante continue d'une ou plusieurs variables indépendantes catégorielles, indépendamment de l'effet d'autres facteurs quantitatif continus, dits covariables) ont révélé que YOCAS est significativement meilleur que SHE pour le traitement de l'insomnie à la post-intervention.Les participants au yoga ont montré une amélioration plus importante de l'insomnie avant et après l'intervention par rapport aux participants à SHE.

Les analyses de non-infériorité en intention de traiter ont montré que YOCAS est inférieur à CBT-I .Cependant, les analyses de non-infériorité utilisant l'effet du traitement optimal chez les survivants pleinement conformes n'ont pas permis de déterminer si YOCAS est non inférieur à CBT-I pour le traitement de l'insomnie .

Un nombre significativement plus élevé de survivants se sont retirés de la TCC-I (thérapie cognitive et comportementale) est reconnue comme le moyen le plus efficace pour traiter l'insomnie) et de la TES, en partie parce qu'ils n'aimaient pas les interventions, par rapport à YOCAS (30 %, 25 % et 16 %, respectivement, p < 0,01).

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Conclusion : Le yoga de YOCAS est meilleur que la TES( Times Educational Supplement) et les résultats ne sont pas concluants quant à savoir si le yoga n'est pas inférieur à la TCC-I pour traiter l'insomnie chez les survivants. Les cliniciens devraient envisager de prescrire YOCAS et CBT-I pour les survivants qui signalent des insomnies.

Le yoga permet donc de donner un temps vivant, plus de légèreté et de subjectivité pour le patient. Un temps qui autorise à exprimer ses émotions et son expérience mais qui passe aussi par le corps, par son propre rythme de respiration. Il invite à la détente et à la relaxation, dans un état d’apaisement mental « naturel », ouvrant des espaces en soi et autour de soi, et ainsi de réduire voir régler les problèmes d’insomnie.

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La patiente peut s’approprier les techniques de respiration, de méditation ou les postures qu’elle peut refaire seule si elle le souhaite, afin d’augmenter de part le yoga, non seulement sa qualité de sommeil , mais aussi de vie.

Si vous avez pris goût , n’hésitez pas à contacter des centres spécialisés de yoga ou des professeurs de yoga privés.

Voici quelques contacts :

la source

yoga balance

yoga.lu

yogaloft

Christian Cornette

professeur de yoga passionné

Cours de yoga personnalisé avec l’objectif de participer dans des cours de yoga en groupe

Tel : 621229604

e-mail : christian.cornette@education.lu